Tous niveaux : aucune connaissance musicale nécessaire. Le groupe peut et doit être hétérogène, pour un maximum d’échanges : on peut même venir pour transmettre quelque chose, ou simplement pour sortir des schèmes de la musique « bien-pensante », et partager des moments d’humour musical et de plaisir.

Tout instrument, ou autre : on peut faire de la musique avec tout, ou presque.Néanmoins, on s’attachera particulièrement au corps et à la voix. Vous n’avez donc pas besoin d’avoir un instrument, en supplément de ce que Dame Nature nous a offert. La voix, elle-même,pourra être utilisée librement : cris, bruitages en tous genres, gémissements…

Transversalité des disciplines : le développement de la voix, ainsi que les mouvements du corps, s’ils sont expressifs, impliquent d’entrer dans une dimension théâtrale par laquelle nous devenons un personnage (ou bien une bête, ou un objet). Le rapport « éthique »à l’autre, fait de l’ « écoute » musicale une belle métaphore des rapports humains « harmonieux ». L’aspect thérapeutique n’est pas à négliger : trouver sa place, prendre confiance en soi, etc. Etc.

Qu’entend-on par « improvisation musicale » ?

La musique est l’agencement de bruits, qui dès lors deviennent des sons (puisqu’un « bruit » devient « son » lorsqu’il prend sens dans un agencement). L’agencement, c’est aussi ce qu’on appelle la composition. Contrairement à l’idée reçue,l’improvisation n’est pas l’absence de composition, mais la composition continuée dans l’instant du jeu. Or la composition,tout le monde la pratique constamment, par exemple lorsque nous formons des phrases, un discours, ou entrons dans une conversation.Le rythme entre comme élément de la composition. Là encore, pas besoin d’avoir fait le conservatoire, le ou plutôt, les rythmes sont naturels, multiples et omniprésents. Et, là encore, nous les pratiquons tous les jours. Il ne faut pas paniquer, c’est tout, et c’est ce que nous allons apprendre. Pour ceux qui ont compris que l’improvisation implique de composer, en « live »,reste l’inquiétude de ne pas avoir travaillé ses « gammes »,ses phrasés, ses réponses, longtemps avant et pendant longtemps.Cela n’est vrai que si l’on veut être à la fois véloce et en même temps inscrit dans un style particulier, avec ses codes, son histoire et ses références obligées. Mais nous voulons ici nous déprendre tant qu’il se peut des codes et des normes (sauf à les utiliser comme des outils, puisqu’ils forment, pour partie, notre expérience de la musique). Nous voulons faire de la musique comme nous rêvons, simplement. Et composer ensemble. Sans laisser de trace(grand bien fasse à notre ego).

Déroulement d’une séance

Rappel des objectifs : petit discours décomplexant. « la liberté d’autrui étend la mienne à l’infini » : analyse de la phrase de Bakounine, genre la puissance d’un autre individu n’a pas pour essence d’écraser la mienne : elle peut m’inspirer. Être dans une certaine intention.

Petit exercice rythmique Être dans une certaine attention.

Inventer des codes,et des rôles. Simples, pour commencer. Se complexifiera avec le temps et les capacités mémorielles de chacun.

Inventer une histoire, juste le fil rouge d’une histoire. Ou bien un contexte,une ambiance, un milieu. Un sentiment, un événement. Quelque chose qui nous met, a priori, sur la même « longueur d’onde ».

Tenter la« composition immanente ». Plus d’histoire, contexte ou quoi que ce soit qui nous mettre sur un même fil a priori. Mais une écoute à 100%, où l’on rebondit sur le moindre détail, sans vouloir raconter autre chose, comme quand on fait l’amour.

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